Notes et documents. 75

Les fibules gallo-romaines à disque médian

GALLO-ROMAN MESIAL DISC BROOCHES par Isabelle FAUDUET*

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Le petit mobilier gallo-romain a encore rarement fait l'objet de synthèses régionales. Pourtant les plus modestes objets sont des reflets de la vie quotidienne, par leur forme et leur technique de fabrication, comme par leur fonction dans un contexte archéologique donné.

Dans le domaine de la parure, et plus particulièrement de la fibule si familière en de nombreux sites, une enquête régionale approfondie peut contribuer à l'étude de la région, comme elle peut former une des bases pour la connaissance de ces objets. C'est dans cette double optique que des recherches sur la parure dans le nord-est de l'Aquitaine romaine ont été menées (fauduet 1978).

L'analyse des fibules à disque médian abordée dans cet article permet de rappeler les questions qu'a suscitées l'étude générale des fibules dans le centre de la Gaule. Il faut évoquer en premier lieu, à propos de ces fibules à arc arrondi interrompu par un disque assez caractéristique des oppida augustéens, les difficultés d'élaborer un classement typologique cohérent, et la prudence à observer dans la recherche des origines, des diffusions, des survivances et finalement dans la destination de ces objets.

1. Les fibules

L'étude de ces fibules, entreprise en 1976 à partir des modèles répertoriés dans le centre de la Gaule, mérite d'être complétée1. Celles-ci présentent deux groupes importants, l'un comportant un disque plat rapporté, l'autre un disque convexe dans le prolongement de l'arc.

1.1. Les fibules à disque rapporté

Plusieurs variétés sont connues, qui correspondent généralement à des fabrications locales. Au Titelberg, les exemplaires possèdent un arc qui s'élargit légèrement à la jonction du disque où il est orné de filets transversaux. Le disque, uni, est de dimensions variables.

Deux ou trois fibules sont proches de ces exemplaires. L'une a été trouvée à « Gergovie » ou en « Auvergne ». On observe bien comment le disque a été introduit au bas de l'arc. Une autre, de provenance inconnue, est conservée au musée des Antiquités de Rouen et une troisième peut-être, au musée de Vendôme, provient de Pithiviers-le- Vieil (ancienne coll. p. martelliere, communication de D. sommier (PI. I, 2).

A Saint-Marcel, le site d'Argentomagus a livré trois fibules identiques, sans plaquette sur le ressort, dont la courbure de l'arc est accentuée au-dessus du disque plat, de faibles dimensions et sans décor comme les précédentes (PI. I, 3). Quelques sites de Gaule méridionale ont livré des modèles particuliers, uniquement au sud du Massif Central, à Vieille-Toulouse, à Loubers et à La Canourgue.

Il est plus difficile de déterminer sur quelques séries si le disque plat est rapporté. On ignore la structure précise des exemplaires découverts à Pommiers dont un seul figure dans l'ancienne publication de vauville, avec un large